vendredi 9 septembre 2011

à la tombée de la nuit, les bateaux voguent au ralenti,





on se dit, avec le patron du resto et Siros le chien. Il me ressert du raki, je laisse traîner mes doigts sur les claviers et il rit en écartant les bras: bravo, tu as fait de cet endroit un piano-bar! Eh ouais, le Dr Schweitzer a bien amené un orgue au fin fond du Gabon, je ne voyais pas pourquoi je ne pouvais pas sortir le mien sur le sable des Cyclades. Nous sommes seuls, les enfants ont trouvé leur rythme depuis un moment: c'est à peine si je croise les grands le matin, quand la chaleur les chasse de leurs tentes, la tête enfarinée d'avoir trop dormi. A ce qu'ils prétendent. Je sais bien qu'ils rentrent à l'aube: il m'arrive de les apercevoir se glisser sous la toile alors que je ne suis encore qu'au bout de la plage. Il faut dire que les nuits sont belles et propices à l'inspiration, comme nous l'évoquions hier encore avec la chanteuse que j'héberge parfois sous ma tente, quand elle a trop bu pour reprendre la route. Entre musiciens, on s'entraide. Le problème en ce moment avec l'inspiration, c'est qu'elle fond au contact du cagnard...

J'avoue, je dors davantage que je ne compose. Ces vacances m'ont achevé, je ne veux plus rentrer; il ne manque pas grand chose pour renvoyer les enfants en pension et rester sur cette plage, dormir et nager, ornementer de quelques mélismes l'heure de l'apéro et jouer avec mes nouveaux amis musicos un peu partout dans l'ile jusqu'à tard dans la nuit. Où est le bourreau de travail qui n'avait jamais le temps d'accompagner Barbara en courses ni de l'aider à décharger la voiture?

Johann arrive en courant me rendre sa visite quotidienne; il a trouvé refuge dans la famille d'un camarade, il trouve que c'est plus pratique pour la télé. Je regarde mon petit sauvage qui s'assied à côté de moi sur le tabouret et pose ses mains sur les touches pour un quatre mains. La paresse c'est bien, mais ça n'aide pas pour les fausses notes. A son âge, je maitrisais déjà quatre instruments dans des clés et des tonalités différentes. Ces vacances inaugurent-elles la fin de notre lignée de musiciens? Carl-Philipp-Emmanuel dort avec sa planche de surf en rêvant de combi Wolskswagen, Friedemann se laisse pousser les cheveux et abuse du pouvoir de la guitare sur les filles, quant à Dorothea, elle a commencé un blog mode avant d'atteindre l'âge de devenir plasticienne comme Lady Gaga. Si j'ai été un mari lamentable, je ne serai pas un père totalement indigne! Gauguin savait vivre nu et bronzé tout en développant son art, mais j'ignore s'il avait charge d'enfants. Soudain c'est le blues, je vois Paris comme si j'y étais déjà, la tronche de la directrice du conservatoire et les pinailleries de mon éditeur. Sans parler du poisson surgelé en rectangles. Père de famille, le retour... C'est la rentrée, chère Lectrice, tu y es sûrement déjà, je te rejoins bientôt.
Philakia

de la musique de vacances

avant de tout oublier:

écoutez la radio des blogueurs
fruit d'un concours lancé cet été (pff... déjà si loin...)

Participants:
DispLe coucouGuillaumeEuterpeNicolasMarieChobDadavidovSimonPrincesse 101,RomainMatfanusSeb MussetLe Parisien LiberalDominiqueDavidMarcoEl CaminoElmoneNat (Nateuh?)Pierre-AntoinePascaleNicolasFlavienDavidJuanEric,GabaleDFMariel75AngeleYannLhisbeiMarieLe mikeBembelly (mais ailleurs),MelclalexMrs Jagger DaggerSylvianeCui cui fit l'oiseauIsabelle BLittleceltcorto74,FalconhillLucrecia BloggiaBiBiLa CdMVladGaelGildanAndréPetit LouisJujusete,CécileRomainCélineLadyapollineMaOMateoMartineAlain BEMBELLYPhilippe,TrublyonneHomerValLeNainzorey dé ô

dimanche 7 août 2011

Lady Gaga dans 20 ans,



on verra si elle est toujours là. Il faut plus qu'un combiné téléphonique sur la tête et des prestations en petite culotte pour durer dans ce métier. Le secret: un travail sans relâche et la capacité à se renouveler. C'est ce que j'essaye d'inculquer à mes enfants, par mon exemple. Du temps de Barbara, je ne prenais ainsi jamais de vacances, préférant rester au calme à Leipzig tandis que ma petite famille partait au bon air. Ou bien, quand ma femme me mettait le couteau sur la gorge, j'emmenais tout le monde en colo musicale, où j'enseignais tandis que le reste de la troupe se transformait en élèves. Mais ayant fini par constater une baisse de motivation de la part des plus grands, nous avions récemment abandonné cette habitude.

Toutefois, en bon père de famille, après les événements difficiles de cette année et la fermeture annuelle de l'internat, j'ai décidé que nous devions nous retrouver, en hommage à Barbara, et passer cet été ensemble. J'ai donc emprunté de nuit le mini-bus de l'orchestre de chambre du conservatoire, fait grimper rapidos les enfants et roulé jusqu'à ce que la route s'efface devant la mer. Au coucher du soleil, nous nous sommes engouffrés dans un vaisseau à la gueule plus haute que la porte de Munich et avons vogué en suivant la voie lactée.
C'est en arrivant de bon matin au port minuscule de notre île minuscule que les gosses ont voulu rentrer.
- Mais, y'a rien! s'est exclamé Carl-Philip-Emmanuel, tandis que Dorothea et Friedemann regardaient sans rien dire défiler les roches et les maquis. Seul Johann s'est mis à sauter sur le pont avec enthousiasme, il croyait qu'on allait trouver des piles pour sa console de jeux.

Nous nous sommes dégoté un coin sur la plage, à l'abri des pins, et avons déplié les tentes. Il n'y a pas grand monde à part nous et quelques silhouettes qui courent de temps à autre vers la mer, plongent sous la surface étincelante et reviennent vers leurs serviettes dissimulées dans les replis des talus. Ce qui n'est pas plus mal, étant donné que personne, ici, ne voit la nécessité d'enfiler un maillot de bain. Les enfants alternent les baignades et les siestes, tandis que je compose, confortablement allongé sur une natte en plastique, en fermant les yeux à cause de la lumière. Le soir, nous allons au restaurant à côté de la plage, où le fils de la maison nous sert une double ration de frites et du vin qui râpe. Demain soir, nous donnons notre premier concert. Tout le monde a l'air a peu près en phase, même Dorothea, bien que j'aie dû lui préciser que si elle comptait faire sa chorégraphie en bikini, elle pouvait aller se rhabiller. Elle a juste haussé les épaules puis a remis sa perruque blond platine et ses lunettes qui fument. Les adolescentes, c'est pas facile. Les garçons ont l'air plus arrangeants: je les regarde en train de répéter, et je me dis que mes principes d'éducation ont peut-être fini par rentrer. Les ombres s'allongent à mesure que le soir se dévoile et le patron du resto débarque avec son chien et son ouzo. Les pins frémissent doucement en imitant le bruit de la pluie et la mer frise sur le bord. On est bien.



samedi 9 juillet 2011

décontrastés de l'orthographe

De temps en temps, je vais au temple pour dépanner, quand le titulaire de l'orgue fait la gueule est en vacances. Ca ravit le pasteur, qui désespère de voir ma piété s'exprimer essentiellement dans ma musique, et j'en profite pour tester mes nouvelles compositions devant un public de fans. Quand j'étais jeune homme, j'invitais les filles à la tribune pour les éblouir mais aujourd'hui mon poste n'est plus qu'un grenier à vieilles chouettes, où de temps à autre rôde le chantre qui tente de prendre de la hauteur.

Donc autant dire que j'y vais décontracté. C'est pourquoi je n'avais pas prévu le coup, ce matin, à la sortie de l'office en tombant sur Zumeyer qui me guettait l'air de rien. Je m'y attendais d'autant moins qu'elle est plutôt le genre de personne à qui on évite de penser en dehors du S.T.O. (mon petit nom pour les quelques heures mensuelles que je passe à enseigner au conservatoire): toujours sur le râble des profs, à leur rappeler qui dirige la boîte. Impossible d'y couper, la cour du temple est minuscule, j'engage donc poliment la conversation, elle me félicite sur une pièce qu'elle a déchiffrée la veille et prend mon bras en me tirant vers la sortie. Méfiance.
"Dites donc, commence-t-elle, j'ai lu les copies que vous vous apprêtez à rendre à vos élèves (j'avoue, je les ai oubliées sur la table de la salle des profs après qu'une collègue m'eût distrait avec un massage des pieds): c'est bourré de fautes d'orthographe et vous les laissez toutes passer; il faudrait voir à être plus sévère!
- Ah, mais je ne suis pas professeur de français, c'est déjà bien suffisant de corriger les dictées musicales, je ne vais pas non plus me mettre à donner des cours de grammaire, on y passerait la jour...
- Ce n'est pas ce que je vous demande, me coupe-t-elle de son air pincé, mais il y des règles élémentaires à respecter, sinon ces enfants resteront bêtes et iront fournir les rangs des altistes.
- Je verrai." Je lui réponds, avant de me souvenir d'un rendez-vous important avec les copains au café Zimmerman.

Bien évidemment, ma seule décision en la matière a été de m'assurer de bien ranger à l'avenir mes copies dans le casier qui m'a été alloué. Je ne comprends pas ce qu'ont les Français avec leur système orthographique, cette relation passionnelle qui les conduit à vouer aux gémonies quiconque gratifie d'un accent circonflexe le i de pitre ou ne parvient pas à écrire correctement le nom d'un obscur compositeur sur une affiche de concert. Heureusement qu'on n'applique pas les mêmes critères à la musique: il n'y a qu'à voir les partitions contemporaines: pas deux ne s'écrivent pareil et pourtant, tout le monde les joue! Et je ne parle même pas de la confusion entre intelligence et faculté à ne pas faire de fautes; si tous les compositeurs de génie avaient dû livrer des partitions nickel pour être joués, notre patrimoine serait surtout constitué de musique militaire.

Pour rassurer Zumeyer, je lui ai dit envoyé ce nouvel outil en lui disant que c'était ma bible - surtout pour faire marrer les élèves, mais ça je l'ai gardé pour moi...C'est la fin de l'année, restons décontractés: si tout le monde parvient à jouer ensemble au concert de fin de cycle, ce sera déjà pas mal, et tant pis si certains se demandent qui est ce "Mozzar" sur la couverture du programme.

mercredi 15 juin 2011

guitar heroes




J'avais l'intention de vous parler d'orthographe dans ce post, mais la soirée de lundi dernier m'a fait revoir mes priorités. Je me suis rendu dans la caverne de l'International, à l'invitation de quelques chevelus de ma séance de composition pour gratteux, qui ouvraient la série de concerts du jour: ce sont de bons gars, ils s'astreignent à assister activement toutes les semaines à mon cours alors que, comme moi, ils ont manifestement des choses plus importantes qui les réclament, aussi je me suis dit que je pouvais bien faire un effort. J'ai donc descendu les marches, plongé dans l'obscurité charbonneuse et repéré le bar pendant que mes élèves finissaient de brancher leurs guitares.  Outre un pif certain pour renifler des talents prometteurs, cet endroit possède le précieux mérite de se situer à proximité de l'appartement et de proposer des happy hours étendues. Autant dire un signe de la providence... Car c'est dans des moments pareils que l'on s'interroge sur la validité de son enseignement; heureusement que je n'ai pas la vocation, ce qui m'intéresse, c'est surtout de former des musiciens qui puissent me jouer et me chanter, et aussi d'obtenir assez d'argent pour pouvoir composer tranquillement dans mon coin! Barbara m'interdisait de tenir ce genre de discours en public, mais maintenant que je suis veuf, les gens me passent tout et quand ça ne passe pas, ils m'excusent d'être fou...

Bref, après l'épreuve de mes chevelus, je suis resté pour écouter les autres groupes et c'est là que j'ai été frappé par l'éclair: deux types avec des capuches, des mini-crêtes et des jeans en lambeaux, à qui je n'aurais pas confié mon i-pod sous le pont du métro à la Chapelle, et qui grattaient leurs guitares comme des furieux. Un vrai bonheur dans les cages à miel! Ces gamins avaient tout: l'énergie, la science de la musique, l'attitude. Et aussi un clavier, dont le titulaire se servait surtout des boutons, et une batterie protégée par deux épais volets de plexiglas. Cela m'a fait réfléchir sur les dangers du rock: car nous, organistes, n'avons à craindre aucun débordement agressif de la foule, retranchés que nous sommes derrière le parapet de notre tribune, même quand on enquille les départs intempestifs pour mettre à cran le pasteur. Mais ces petits gars qui doivent tenir des scènes de centaines, voire de milliers de spectateurs, dans des endroits moins civilisés, c'est une autre affaire! Oui aux canettes de bière, mais pas sur la tronche!

Par comparaison j'ai réalisé que je ne mettais pas assez en danger et j'ai booké aujourd'hui un récital à Marly-Gomont: je vais demander au frère CRS de Brigitte de m'accompagner : avec tous les invendus de la dernière crise alimentaire agricole on n'est jamais à l'abri d'un concombre pourri dans les tuyaux, et peut-être même que je vais mettre mon jean avec un trou: on ne vit qu'une fois, punk not dead!

dimanche 29 mai 2011

jouer défoncé

Certains se disent sûrement que ce blog est en train de prendre une drôle de tournure depuis mon retour et que j'en profite pour y exposer mes problèmes d'addiction de manière subtile.

Que les âmes tourmentées se rassurent! Je mène une vie en tous points conforme aux préceptes de l'Eglise, puisqu'il paraît que chez les Catholiques on boit du vin à la messe. Mais je souhaiterais aborder un sujet grave, car la vie de musicien n'est pas toujours facile, et nous, forçats du divertissements, nous ne faisons pas que souffler dans un tuba en costume à paillettes à la Fête de la Bière. Le trac est un ennemi terrible et le moins qu'on puisse dire, c'est que pour le conjurer, certains et certaines n'y vont pas de main morte!

Au cours de ma première année sabbatique (entendons-nous bien: AVANT la mort de Barbara), pendant laquelle j'ai parcouru les routes pour jouer sur les instruments les plus improbables, j'ai ainsi partagé les claviers avec un collègue dans une grange. Comment cet orgue de 8 mètres s'était-il retrouvé face à un mur de bottes de paille? Une mésentente entre le pasteur et son organiste, si je me souviens bien, et à présent, pour écouter le monstre, il fallait enjamber un barbelé distendu, longer un couloir de clapiers et s'asseoir sur d'épais bancs de ferme qui grinçaient dès qu'on y décalait une fesse.

Donc nous jouions ce soir-là devant une dizaine de familles, plus quelques bêtes. Alors que nous venions d'attaquer la transcription d'un concert spirituel de Buxtehude par Boney M, mon voisin de tabouret s'écroula le nez sur les aigus. L'air de rien, je fis en sorte de couvrir au mieux sa défaillance (en le poussant discrétos du coude et des hanches, jusqu'à ce qu'il se retrouve par terre) et sauvai le concert. Il m'expliqua plus tard que pour se donner du courage, il avait bu quelque tord-boyaux offert par un paysan du coin, alors qu'il venait juste de prendre son cachet contre la dépression. Puis il referma les yeux et le lendemain aux aurores, quand je repris ma route, il dormait encore. Depuis, j'ai appris à reconnaître les signes, et je ne me livre plus au quatre mains sans m'être assuré de l'état de mon partenaire.

C'est pourquoi hier soir, à Pleggel, quand la soliste coréenne a manqué de s'asseoir à côté de la banquette, mes oreilles internes se sont mises à retentir plus fort que les sirènes de la Luftwaffe. Pourtant, les organisateurs avaient voulu me mettre aux petits oignons en invitant la lauréate d'un prix international pour jouer mes cantates. J'étais plus qu'honoré: une brillante interprète avec des références longues comme le bras, qui arrivait légère dans sa robe de sirène, le visage déjà fermé par la concentration. Tu parles, elle était complètement stone!

Quand elle a posé ses mains sur le clavier, ma première pensée a d'abord été: "tiens, ils m'ont remplacé par un programme contemporain!" Puis la trombine de l'organisateur m'a éclairé: la fille sur le podium jouait n'importe quoi! Avez-vous idée de la torture de devoir rester assis à écouter votre oeuvre qu'on massacre? Moi pas du tout, car j'ai foncé, pris la soliste sous les aisselles, l'ai remise à un gars de la sécurité qui s'était opportunément précipité, et me suis installé aux claviers. Sans fausse modestie, il paraît que Pleggel n'a jamais entendu si bon organiste. Je le tiens du patron du bar de la salle, un fin connaisseur, qui pour l'occasion a effacé mon ardoise et m'a offert la tournée. Il vous embrasse. Tschüs!

mardi 10 mai 2011

il paraît que je bois trop

évidemment, cet avis n'émane pas du corps médical mais de Brigitte, la nouvelle emm enquiquin copine de Wilhelm, qui trouve que j'exerce une mauvaise influence sur son cher et tendre. Le problème de la cohabitation, c'est que depuis qu'elle est arrivée dans sa vie... elle fait partie de la mienne. Dans le genre tueuse d'apéro, difficile de trouver mieux; plus moyen d'apprécier tranquillement les bonnes choses de la vie, la voilà qui débarque et qui demande à Wilhelm s'il en est à son troisième bock. Et ta grand-mère, elle fait du vélo? Je revendique le droit d'étancher ma soif comme bon me semble, même s'il me faut y consacrer la soirée et une partie de la nuit!

D'ailleurs, lecteur impartial, tu jugeras qu'il y a de quoi. Depuis que j'ai cessé de te donner des nouvelles, les événements ne m'ont pas épargné, et je ne parle pas de Barbara! Depuis l'hiver dernier, elle repose au cimetière de Köthen, amenée par la grippe A. Qui aurait cru qu'un microbe viendrait à bout de cette femme si énergique? Dire que quelques jours avant elle avait encore tenu un vide-grenier où elle avait bazardé les affaires que je lui avais laissées en dépôt l'année dernière, le temps de me retourner! Ma collection de violons, mon premier orgue portatif accordé par mes soins - autant dire un des meilleurs instruments de toute l'Allemagne réunifiée - quelques billets de félicitations de Karajan et d'autres bricoles y sont passées.

Je lui aurais bien écrit une messe pour l'occasion, mais c'était compter sans les enfants. C'est que ça en demande du temps, une famille! Quatre enfants, tout de même, dont trois adolescents. J'ai donc dû prendre une décision rapide, avant de me faire noyer sous les repas et les lessives. Les devoirs d'un père étant ce qu'ils sont, j'ai rempli dare-dare le formulaires d'inscription à l'internat et ma progéniture bénéficie à présent d'une éducation complète, à défaut d'excellente (mais c'était plus cher).

Puis, mes soucis de père apaisés, j'ai repris mon sac pour un long voyage. Mais c'est une autre histoire, que je raconterai peut-être une autre fois. En attendant, c'est l'heure du bock!